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France-Dépression
une Écoute, un Sourire, une Force
Association Française contre la dépression et les troubles bipolaires

Témoignages

Témoignage de Nicolas :
Je me permets de répondre à votre appel à  témoignage étant guéri depuis peu d’un trouble bipolaire diagnostiqué il y a plus de 10 ans.
Stable depuis 7 années déjà, j’ai pu malgré la maladie et son emprise, construire une famille : je suis marié depuis 8 ans, et suis l’heureux papa de 2 enfants.
Si mon parcours professionnel a été mouvementé et marqué de nombreux changements de postes ou pauses, j’ai trouvé récemment ma voie comme comptable Franco-polonais.
J’ai par ailleurs pu réaliser l’aventure formidable de construire ma maison  en Pologne avec ma compagne.
Ce parcours est parti d’une prise de conscience après plus de six hospitalisations  entre 2003 et 2009…
1/ Toucher le fonds d’un point de vue psychologique et psychique est une rare opportunité de réorienter sa vie.
Je m’explique : après avoir fait le deuil tardif de mon père une année après sa disparition à l’âge de 61 ans (j’avais alors 21 ans), j’ai pu réaliser du fonds de ma chambre psychiatrique que mon lieu de vie ne serait plus le même. Un changement devait s’opérer et il portait un nom et une localisation géographique précise : la Pologne. Le moment du retour aux origines (ma mère polonaise ayant fait connaissance avec mon père français) était venu :
Pourquoi avoir négligé tant d’années  d’où je venais ?
Pourquoi n’avoir pas appris la langue polonaise plus tôt ?  Je l’ignore encore.
Une chose est certaine, j’ai réorienté mes priorités et j’ai pris la décision de séjourner dans ce pays dans un premier temps (2006-2007) avant de prendre la décision de m’y installer de manière fixe (départ de la France en 2009).
Une telle décision est lourde de sens et de conséquences (notamment les amis et la famille restés en France).
C’est aussi un nouveau départ, on laisse forcément quelque chose derrière soi.
La maladie bipolaire restant quant à elle plus ou moins présente.
Je n’ai cependant pas rechuté depuis mon départ de la France en été 2009.
Cela fait donc près de 7 années qui sont passées, marquées par la naissance de ma fille dans un premier temps, en septembre 2010, puis de mon fils en août 2014 : une fille puis un garçon: le choix du roi :)
2/ La singularité de mon parcours tient à ma seule volonté de m’en sortir, d’avoir un travail, une famille, un toit et des occupations comme la plupart des gens « normaux ».
Il n’y a pas de recettes magiques, il y a toutefois des notions de bon sens à suivre, notamment croire en soi et en sa capacité de se dépasser en toutes circonstances.
3/ Regarder vers le futur et ne pas hésiter à laisser derrière soi un bagage trop lourd :
Après plusieurs passages en hôpital psychiatrique, je sais ce que je ne souhaite pas revivre.
S’entourer d’une poignée de personnes de confiance et avancer avec elles.
4/ Éviter les drogues et alcools qui ne colorent la vie en rose que pour quelques instants seulement.
5/ Le suivi :
En tant que malade bipolaire, on ne peut pas négliger le suivi psychiatrique ou psychologique.
Une visite tous les 2 à 3 mois en période stable est nécessaire pour faire le point / bilan sur certains aspects de la maladie, laquelle ne reste jamais bien loin.
6/ Oser l’aventure de la vie :
Le confinement d’une chambre psychiatrique et l’interdiction de sortir de l’hôpital psychiatrique sans permission est en quelque sorte une petite mort.
Quoi de plus pesant que le manque de liberté?
C’est aussi l’occasion de faire un bilan sur son parcours, ses aspirations, ses envies, ses buts.
La vie est pleine de surprises et il faut savoir saisir les occasions qui se présentent à soi sans pour autant se brûler les ailes.
7/ Il n’y a pas de fatalité :
Chaque expérience possède sa qualité en terme d’expérience.
Par ce court témoignage, je tiens à réaffirmer la conséquence de mes choix et aussi la possibilité pour n’importe quel malade bipolaire de se reconstruire après une chute, un ou plusieurs épisodes de manie ou de dépression.
Nicolas



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