Identifié dans les années 1960 par le psychologue Herbert Freudenberger, par des phénomènes d’épuisement observés chez des soignants, ce sont les travaux de Christina Maslach, psychologue également, qui ont consacré le concept de Burn-out: il désigne un état pathologique fait de fatigue psychologique, de stress, de dépersonnalisation, une attitude détachée voire un certain cynisme face au travail et la perte de confiance en soi.
Les symptômes touchent le sommeil (insomnies, fatigue chronique), les émotions (hypersensibilité, manque de concentration, dépression) et le comportement (irritabilité, repli sur soi).
C’est un processus assez long qui touche des personnes souvent investies dans leur travail et qui nécessite une prise en charge lourde et complexe associant un éloignement du travail, une psychothérapie voire un traitement médicamenteux.
Le Burn-out n’est pas une maladie au sens des classifications internationales (CIM et DSM) et ses critères de diagnostic sont encore très discutés. Il n’est pas non plus répertorié au tableau des maladies professionnelles annexé au code de la Sécurité sociale, ce qui fait débat actuellement à la fois chez les professionnels et dans les médias : est-ce une pathologie liée uniquement à l’individu ? A l’organisation du travail ? A des pratiques managériales ? A une combinaison de tous ces facteurs ?